Date 20 Mars 2016
Public 150
Partenaires:
Un collectif de 26 personnes, habitants et organisations du quartier des Francs Moisins, parmi lesquels La Place Santé, Association Canal (éducateur), Antenne jeunesse FM, Médiathèque Ulysse, Maison des associations, Maison de quartier Franc Moisin/Bel Air/Stade de France, Sport dans la ville, Amicale des locataires, Association Femmes des Francs Moisin, Agence Promotion des Cultures par le Voyage, Démarche quartier. Un collectif d’habitants de 12 personnes.
Le programme initial pour la journée du 21 novembre.
Au coeur de la cité, dans l’enceinte du city stade: était prévue l’installation de l’exposition Téléphone Arabe, avec en son sein toute une série d’ateliers tous publics, pensé pour organiser un parcours sur la journée alternant création artistique, projection, exposition, débat, animation. Tous les partenaires sensibilisés à la question se sont mobilisé pour animer et faire vivre au côté de l’équipe de Remem’beur l’installation Téléphone Arabe.
Cette journée a mobilisé les différents partenaires et habitant durant la période de septembre à novembre au rythme d’une réunion hebdomadaire. Ces temps furent nécessaire pour permettre à Rememb’eur de présenter son dispositif, de discuter avec chacun mais surtout de tenir compte des réalités du terrain. On n’entre pas dans un quartier comme on investit une place publique en centre-ville. Simplement parce que dans ces quartiers, la discrimination est presque une deuxième nature, tout le monde connait, tout le monde subit ou a un ami, un voisin, une sœur victime de discriminations (au pluriel car en plus elles se cumulent). Il est aujourd’hui acquis pour tous que la lutte contre les discriminations relève plus du miroir aux alouettes que d’une véritable volonté politique. D’où la nécessité de prendre le temps avec les habitants et partenaire du quartier afin de penser l’initiative en inversant l’objectif. En quoi ce dispositif peut-il être un support au service des actions des partenaires et habitants du quartier ?
Changement de programme.
Finalement l’actualité en a décidé autrement, deux évènements marquant ont mis un frein à toutes initiatives : le 13 novembre avec les attentats de Paris et du Stade de France à Saint Denis, suivi le 18 novembre par l’intervention des forces de l’ordre bouclant tout le quartier centre de la ville, pour une action anti-terroriste. La population traumatisée, dû subir le regard et les mots ici et là d’une presse, quand il ne s’agissait pas de dérapage politique, amalgamant les habitants de Saint-Denis aux derniers des terroristes. Si nous avions collectivement pris la décision d’annuler la journée du 21 novembre, nous avons maintenu un espace de discussion afin de permettre à chacun(e) de s’exprimer sur le drame vécu.
L’appel du Franc Moisin
Ainsi est né l’appel du Franc Moisin traduisant l’ampleur des discriminations subies par les habitants des quartiers dans tous les domaines de vies les concernant (l’école, l’emploi, le logement, la santé ….) Un collectif d’habitant et de professionnel s’est constitué depuis et décide de questionner l’ensemble des politiques publiques afin d’interpeller les institutions, les habitants sur l’état du quartier, le devenir des jeunes….
Débat Public
Avec la mission lutte contre les discriminations, droit des femmes et l’association Femmes des Franc-Moisin, nous avons organisé un débat sur le thème des discriminations et de l’engagement des femmes. Le 6 février 2016, 56 personnes ont participé à cet échange. La décision de report contraint par les dates (au plus tard fin mars 2016) ne nous a pas permis de reconduire l’initiative en l’état au coeur du Franc Moisin. Le groupe organisateur étant favorable à une reconduite de l’initiative aux beaux jours. Nous avons donc saisi l’opportunité de la quinzaine anticoloniale et anti raciste pour réorienter le projet et nous inscrire dans l’organisation portée par une trentaine d’association locale. Le dispositif a été installé devant l’hôtel de ville, au pied de la Basilique tout prêt des rois de France. Si le temps n’avait pas été aussi froid, saisi par un vent glacial, nous aurions pu toucher beaucoup plus de monde qu’il n’en est plus de monde qu’il n’en est passé sur la journée (environ 150 personnes).