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« 93 Raisons d’en rire ! » 1ère édition du festival

Quand Fernand Raynaud incarne un douanier qui n’aime pas les étrangers, c’est la question du racisme qui fait son entrée dans les salles de spectacle et dans les cabarets. Il y aussi Guy Bedos et Sophie Daumier qui mettent en scène le racisme ordinaire dans « Les vacances à Marrakech ». Et puis, il y a Pierre Desproges et ses sketchs provocants aux punchlines inoubliables : « On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle » ou « Les rues de Paris ne sont plus sûres, vous savez que dans certains quartiers de la capitale, les Arabes n’osent plus sortir tout seuls le soir ». N’oublions pas Coluche, le pragmatique : « Y’a quand même moins d’étrangers que de racistes en France. Si j’ai le choix, j’aime autant m’engueuler avec les moins nombreux ».

Et puis il y a eu Luis Rego, Popeck, Smaïn, les Inconnus, Gad Elmaleh et bien d’autres … jusqu’à la popularisation du Stand-Up avec sa figure de proue, Jamel Debbouze, qui a changé le visage de l’humour en France. Avec le Comedy Club, le racisme ordinaire est devenu un thème central, massivement porté par ceux qui le subissent, des humoristes issus de l’immigration et des quartiers populaires, devenus les témoins de la parole raciste, les reporters de la vie quotidienne dans les banlieues. Thomas N’Gijol, Fabrice Éboué, Nawell Madani, Amelle Chahbi, Blanche Gardin, Bun Hay Mean, Younes et Bambi, Haroun… ont transformé les standards de l’humour à la française. Le festival « 93 raisons d’en rire » entend rendre à la banlieue sa place centrale dans la carte de l’humour. Et puis l’autre mission du festival, c’est de faire rire, ensemble.

Des ateliers : écriture, vidéo & spectacle vivant

Pour les habitants des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis, écrire et se raconter, c’est se réapproprier son histoire. Une histoire où se mêlent des expériences parfois douloureuses de de discrimination, de racisme et d’antisémitisme. Cet atelier d’écriture de l’humour et du Stand Up animé par l’humoriste de Stand Up Reda Seddiki s’adresse à des jeunes de La Courneuve et donnera lieu à une restitution sur scène à l’occasion du festival. Ces jeunes seront aussi accompagnés par des auteurs et des vidéastes pour réaliser des pastilles vidéo destinées aux réseaux sociaux. Ces vidéos humoristiques adressées aux jeunes publics auront pour ambition de dénoncer le racisme, l’antisémitisme et toute forme de discrimination.

L’exposition « Éclats de rire! » : une fresque audiovisuelle autour des archives de l’INA

Le CRS arabe de Coluche, le réquisitoire de Luis Rego devant Jean-Marie Le Pen au tribunal des flagrants délires, les aphorismes de Desproges (« il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil »), le couscoussier des Inconnus dans les « Envahisseurs », le Beur président de Smaïn, Jamel Debbouze et Omar et Fred dénonçant le racisme à travers un livre de blagues de Carlos (« qu’est-ce qui sépare l’homme de l’animal ? La Méditerranée » parmi d’autres perles épinglées)… Les archives de l’INA regorgent de sketchs sur le racisme et témoignent de façon unique de l’évolution de la parole antiraciste en France.
La réalisation d’une fresque audiovisuelle à partir des archives de la télévision française permettra de revisiter notre patrimoine audiovisuel à travers l’humour et la question des discriminations. On y verra comment l’humour devient une arme de lutte contre les discriminations, ou comment au contraire il nourrit les stéréotypes.

Conférence-débat : « 40 ans d’humour anti-raciste sur le petit écran »

Des grand-messes télévisuelles comme « Champs Elysées » aux scènes d’humour du « Petit théâtre de Bouvard », les séquences-cultes d’humoristes ont marqué l’histoire de la télévision française. Le thème récurrent du racisme peuple ces sketchs qui tantôt dénoncent les stéréotypes, tantôt les renforcent et interrogent encore l’opinion publique aujourd’hui sur les limites du genre. Se pose alors la question qui fache : « Peut-on encore rire de tout en 2019 ? » Quel est notre héritage télévisuel en la matière ? En partenariat avec l’INA, un débat animé par Naïma Huber Yahi (historienne et directrice de Remembeur), en présence de Yvan Gastaut : Historien des représentations et spécialiste de l’histoire de l’immigration et commissaire de l’exposition, Edouard Mills-Affif : Historien, maître de conférences à l’uni- versité Paris Diderot, spécialiste de l’immigration à la télévision française et Isabelle Veyrat-Masson : Directrice de recherche, CNRS. Spécialiste de communication médiatique, chroniqueuse pour de nombreuses émissions de télévision et de radio dédiées aux médias.

Du live Stand Up & DJ Set avec …

 

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Nos destins animés : LES ZARBIS

Inspiré des Shadoks, « Les Zarbis » traite des discriminations liées au territoire et interroge le regard social sur les habitants des quartiers populaires. Nos destins animés ce sont 6 films animés de 2 à 3 minutes sur la plateforme www.onselaraconte.fr. Ils abordent chacun un type de discrimination, avec des univers graphiques et des champs sémantiques différents faisant écho à la culture populaire